Retour sur mon bref séjour marocain

Tout d’abord, il y avait le petit stress du départ. Quoi de plus naturel alors que je partais, seule, rencontre Sa famille dont seuls le frère et la sœur (que j’avais déjà rencontrée) parlent français.

À l’arrivée, j’ai été super bien accueillie : bouquet de fleurs à l’aéroport, lait et dattes à la manière traditionnelle et reçue dans le salon « traditionnel ». Bref, le stress s’est envolée très vite.

Pendant tout la durée de mon séjour (trois jours), j’ai partagée avec Sa sœur, une petite annexe à la maison principale : salon, salle de bain, cuisine et chambre séparée de la maison principale. Autant dire que j’étais super bien installée.

J’ai finalement peu visité Meknès, même si j’en ai vu pas mal. Le jeudi soir, on a juste fait un tour en voiture et on s’est promenées autour du bassin de l’Agdal, ancien réservoir d’eau pour l’irrigation des jardins du palais, et du côté de la place Lahdim, la Jemaa El Fna de Meknès, et de la porte Bab Mansour, porte qui marquait l’entrée du palais impérial et la plus grande d’Afrique du Nord.

 

Vendredi, ce fut le jour de la visite guidée.  Avec au programme la visite de la prison souterraine de Qara datant du XVIIe siècle, si mes souvenirs sont bons, les jardins du palais impérial (aujourd’hui devenu le terrain de golf royal), des différentes portes de la ville (Bab Mansour et Bab al khmiss, porte du jeudi), de la médina, d’un riad et d’un marchand de kilim (qui nous a montré différents type de kilim avec beaucoup d’explications). Bref, une visite guidée super intéressante.

 

Et puis le soir, j’ai eu droit à un henné. Pieds et mains tatoués, toute la famille réunie. Mais avant cela, j’ai passé un bon moment de complicité féminine avec Sa mère et Sa sœur.

 

Le samedi, Sa sœur ayant du boulot à terminer, la matinée a été plutôt tranquille à la maison. Nous sommes ensuite allés manger des grillades afin de faire un tour dans la médina (dont les échoppes été fermées vendredi, normal). Et alors que je pensais acheter deux-trois souvenirs, voilà-t-il pas que Son père et sa mère choisissent un petit souvenir chacun pour mes parents, un ensemble pour le plateau thé pour ma mère et un autre pour moi, une paire de babouches pour moi (pour aller avec le caftan reçu quelques mois plutôt)… j’étais un peu gênée, et émue aussi, de tout cela mais comment leur dire non ? À cela, ce sont ajoutés deux kilos de chebakia, un pour mes parents, l’autre pour Lui et moi, du savon marocain aux plantes et des petits cadeaux de la part de son frère aussi.

Autant dire que le bilan de ces quelques jours est très positif. Tout s’est très très bien passé avec sa famille… Il ne me reste plus qu’à apprendre l’arabe !

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Lui (deux ans, déjà)

La semaine passée, cela faisait deux ans que l’on s’était rencontrés. Et si on nous avait dit il y a deux ans qu’on serait toujours ensemble aujourd’hui, on ne l’aurait probablement pas cru.

Deux ans et ça semble maintenant si facile entre nous. C’est devenu évident. On se taquine, on rigole beaucoup ensemble, on partage de bons moments. On se soutient aussi dans les moments plus difficiles. Je sais que si j’ai besoin de lui, il sera là. Comme cette nuit où je me suis réveillée en sursaut à cause d’un bruit dans la cuisine/salon. Mon cœur battait à dix mille à l’heure, j’avais les jambes tremblotantes et j’étais morte de trouille. Incapable de bouger. J’ai attendu dix minutes, puis quinze. Pas moyen de me décider à aller voir. Je lui ai donc envoyer un sms (après avoir mis mon gsm en silencieux) et après quelques sms, il m’a rassuré, j’ai ouvert la porte de ma chambre et découvert une casserole au sol, arrivée là après une sacrée culbute.

On a des projets, à l’état d’ébauche surtout. Le temps que sa situation professionnelle se stabilise un peu. Il pourrait même me faire changer d’avis sur la question des enfants. Mais c’est trop tôt. Beaucoup trop tôt.

Il n’est pas parfait, mais je ne changerais rien (ou presque rien) à ce qu’il est. Juste parfois j’aimerais qu’il soit un peu moins en attente, en demande d’être rassuré. Mais en même temps c’est touchant aussi car je ne ressens pas de pression quand il est attend d’être rassuré, juste un doute, une peur au fond de ses yeux. Un peu moins protecteur aussi parfois, un peu moins angoissé.

Il est à l’écoute et est même en demande de « plus » quand ma timidité, ma pudeur me font taire certaines choses.

Une nouvelle étape se profile aussi dans notre relation : dans quelques semaines, je pars passer quelques jours dans sa famille, au Maroc. Pour l’instant, j’avoue que je n’y pense pas trop, on verra la veille de prendre l’avion dans quel état je serai.

Pas à pas, comme je le disais il y a tout juste un an…

Pas à pas

Voilà un peu plus d’un an qu’on s’est rencontrés. Qui aurait cru qu’on en serait là, aujourd’hui ?

Doucement, jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, on s’est apprivoisés.  De se voir une fois par semaine, le weekend essentiellement, on s’est vus parfois deux à trois fois dans la semaine, selon nos emplois du temps et en ce moment, on passe une groooosse partie du weekend ensemble et parfois l’une ou l’autre soirée en semaine.

Certains me demandent si on a des projets. De vacances. D’emménager ensemble. On envisage bien une petite escapade prochainement (il faut vraiment qu’on fixe la date), mais pas de vacances à proprement parler. Quant à emménager ensemble, ça me semble un peu prématuré (et je crois que j’aurais bien du mal à quitter mon appartement actuel, qui est clairement trop petit pour y vivre à deux plus que quelques mois).

De mon côté, je vois les choses sereinement, pas à pas. Il est déjà venu chez mes parents quelquefois, on a fait quelques sorties avec ma sœur et son mari ou encore une virée shopping avec ma mère et une autre de mes sœurs. La plupart de mes amis proches l’ont au moins aperçu brièvement maintenant. Il prend sa place dans ma vie, quoi.

On en est encore à se découvrir, à partager plein de petites choses (et d’autres moins petites). Et je crois que c’est la relation la plus stable, la plus sereine et la plus équilibrée que j’ai jamais vécue. Et ça, ça fait un bien fou. Aucune pression, aucun stress, je ne me sens jamais dans l’attente, dans l’angoisse d’un message, d’un signe.

Bref, on est bien ensemble et j’espère que ça continuera comme ça encore longtemps.

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Lui

Ça fait quelques mois maintenant que l’on s’est rencontrés. Un coup de cœur, un coup de folie, un « on verra bien où ça mènera ». À part un bref début d’histoire en avril de l’année passée, qui s’est avérée n’être qu’un feu de paille, ça faisait longtemps que je ne m’étais pas jetée à l’eau comme ça.

Et pour une fois, je crois que le plongeon en valait la peine. On se voit au minimum une fois par semaine, plus si nos emplois du temps et nos horaires de boulot nous le permettent. On s’envoient des messages quotidiennement et c’est assez équilibré.

Je me sens bien en sa compagnie, dans ses bras. Il est super attentionné, tendre, parfois peut-être un peu trop protecteur, et on s’apprivoise petit à petit. J’aime le fait qu’il fasse des choses pour me faire plaisir, comme m’accompagner à ce spectacle de danse orientale ou à cette pièce de théâtre à laquelle on va la semaine prochaine.

J’aime sa façon de me demander si ça va et si ça me convient, d’autres ne s’embarrassent pas de ce genre de préoccupations.

En bref, j’ai l’impression, pour une fois, d’être « tombée » sur quelqu’un qui tient à moi et qui le montre. Vraiment. Pas seulement par quelques éclats d’esbroufe, quelques promesses qui finiront oubliées mais par de petits gestes. Et ça, j’aime beaucoup…

De quoi l’avenir sera fait ? Je ne sais pas, je ne vois pas jusque là. Pas à pas, jour après jour, c’est comme ça que j’envisage les choses pour l’instant.

 

Rencontres

Alors que ces dernières années avaient été très calmes sur le plan sentimental, depuis quelques mois, c’est un peu plus mouvementé. Rien d’exceptionnel non plus.

Après la traversée du désert (ou presque, à quelques micro-exceptions), j’ai de nouveau réussi à me laisser porter par le moment, à me jeter à l’eau et à ressentir ce petit truc indéfinissable. Le début a été enivrant, fait de promesses et de belles petites choses qui en ont éclipsés d’autres, moins belles. Très vite, par contre, cette histoire a trouvé son point final. Si sur le moment, ça a piqué un peu, finalement, c’était un mal pour un mieux. Deux ou trois petites choses ne me convenaient pas dans ce début de relation et j’avais laissé couler, aveuglée. Aujourd’hui, j’espère que je ne me laisserai plus endormir de cette manière.

Quelques mois plus tard, nouvelle rencontre, nouveau saut dans le vide. Et une incroyable surprise. Je ne suis pas sûre que, si on m’avait dit qu’on se verrait encore aujourd’hui, je l’aurais cru.

Il n’est pas parfait, mais qui l’est ? Je suis bien avec lui, en totale confiance. Il est super attentionné et respectueux. Bref, ça se passe bien et nos sms quotidiens me font sourire. On est parfois un peu trop semblables dans certaines manières d’être et on pourrait être confrontés tôt ou tard à des différences culturelles plus ou moins fortes, mais qui vivra verra ce qu’il adviendra de cette histoire (qui doit déjà être ma plus longue relation, à l’exception d’une histoire à moitié à distance).

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Une jolie parenthèse

Peut-être que ce ne fut que cela, une jolie parenthèse. Des moments brefs volés à la routine et qui font battre le cœur.

Une jolie parenthèse, inattendue. Un moment d’indécision et puis, se laisser submerger, emporter, sans plus réfléchir. Lo deje pasar y nada fue un error, comme le chantent Coti et Paulina Rubio. Parce que dans le pire des cas, il nous reste toujours au moins le souvenir de ces moments. La preuve qu’on peut encore en vivre et qu’on est toujours vivants.

Les beaux moments, les petites attentions s’enfilent comme des perles sur un collier et puis, la ficelle se rompt. L’absence et puis les explications.

Ce n’est peut-être pas un point final, les portes ne se sont pas complètement fermées. Mauvais timing, la faute à pas de chance. Mais de là à attendre… Oui et non. Oui, car attendre quelque chose, quelqu’un qui  ne reviendra peut-être pas, c’est risquer de passer à côté d’autre chose, peut-être d’aussi beau, d’aussi fort, ou pas. Non, car c’est trop tôt pour oublier son regard, son sourire, sa peau.

Et laisser les regrets monter en moi, parfois, puis tout oublier en un sourire, en une soirée passée en bonne compagnie, en éclats de rire avec les collègues, les amis. Continuer à vivre. Comme avant. Mais avec un petit bagage en plus. Ces souvenirs.

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