Frilosité

Dans ma vie, j’ai été plus souvent seule que en couple et ça ne m’a jamais posé de souci. J’ai appris à me construire par rapport à moi-même, à ne pas attendre de me définir via une tierce personne supposée me compléter et surtout à ne pas sauter d’une relation à une autre par peur de me retrouver seule avec moi-même. Je n’ai jamais ressenti de tristesse, nostalgie ou envie face à des couples heureux. Et bien sûr, comme tout le monde, j’espère rencontrer quelqu’un qui ajoutera des sourires, du soleil, de la tendresse et des rires dans ma vie, mais toujours comme un complément à ce que je vis déjà.

Depuis ma dernière histoire (qui commence à sérieusement dater), j’ai changé, je suis devenue frileuse. Avant, je me jetais à l’eau sans réfléchir, tant pis si ça ne dure qu’un soir ou quelques soirées, sans jamais regretter l’envie du moment même si j’ai parfois été coupable d’erreurs de jugement. Là, alors qu’avant je me serais laissée tenter à essayer pour voir si ça pouvait marcher, ces derniers temps, je me suis laissée un temps d’observation. Observation faite d’hésitations avant de se rendre que non, ça n’allait pas coller (et un petit retour de bâton quant à cette période plus ou moins longue de flottement), d’un essai non concluant par manque d’alchimie et aussi d’attirances qui se sont éteintes face à un trait de personnalité qui m’a refroidie. Bref, autant dire que si il y eu quelques étincelles, rien ne s’est allumé (et encore moins enflammé) et que les expériences récentes ne me portent qu’à plus de prudence et pas du tout à me laisser porter comme avant.

Et pourtant… Pourtant, je cherche pas l’histoire extraordinaire. Juste une relation, courte ou longue, faite de partage, de fous rire, d’un brin de folie, d’une pincée d’alchimie, de beaucoup de respect et de compréhension, de rires et fous rires, de découvertes du monde, de soi, de l’autre et surtout ne pas avoir le sentiment d’être enfermée, piégée dans un carcan. Je n’attends pas de serments éternels (d’ailleurs, ça aurait plutôt tendance à me faire fuir), juste à parcourir un bout de route, un bout de vie ensemble et ce n’est pas un drame si celles-ci se séparent tant que cela se passe dans le respect de l’autre et la communication. C’est la vie, de toute façon.

Mais surtout, surtout, je ne me prends pas la tête et ne me mets pas la pression à ce sujet. Être avec quelqu’un juste pour être avec quelqu’un, ça ne me correspond pas et ça ne m’intéresse pas. Je n’ai d’ailleurs nullement l’envie ou l’intention d’écumer les sites de rencontres. Mais bon, si Cupidon pouvait penser à passer plus ou moins prochainement par chez moi, ça ne me déplairait pas, loin de là !

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La sortie du désert, peut-être

[Article programmé avant mon départ et donc mon retour anticipé]

Ces derniers temps, ma vie sentimentale est un vrai désert. Vrai de vrai. Rien, pas un seul coup de cœur. Deux-trois fois par contre, j’ai eu cette espèce de doute. Un intérêt pour quelqu’un mais sans savoir ce que je voulais vraiment. Du moins, dans un premier temps. Un doute, une nébuleuse de laquelle je suis à chaque fois sortie avec la certitude que je n’en voulais pas plus qu’une amitié.

La dernière fois, c’était d’ailleurs tout récent. Un gars que je vois régulièrement à la salsa. On danse à chaque fois ensemble, plusieurs fois. Et au fil des danses, la température monte, on se rapproche. Sans jamais aller plus loin. Et puis, il y a quelques semaines, il y a eu échange de baisers. Après cette impression d’être rouillée, de ne plus savoir comment m’y prendre, je me suis tout simplement rendue compte que je n’avais tout simplement pas envie de ça, que je ne voulais rien de plus que ces échanges sur la piste de danse. Point. Ça s’est donc arrêté là.

Mais si je dis que j’ai l’impression que la traversée du désert pourrait toucher à sa fin, c’est parce qu’il y a eu quelqu’un qui a réveillé quelque chose en moi. Un regard, ce regard particulier qui peut me faire perdre tous mes moyens. Un regard qui transperce et qui me donne l’impression que la personne derrière voit à travers moi, en moi. Qui me met légèrement mal à l’aise, parce que s’il est intense, je perds mes moyens.

Il n’y aura sûrement rien entre lui et moi. Il n’est que de passage, je ne suis même pas sûre que nos chemins se recroiseront. Mais j’ai au moins eu la confirmation que ma dernière relation n’a pas laissée qu’une terre brûlée où rien ne repoussera…

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À partir de quand faudrait-il prendre ses distances ?

À partir des premiers sms où apparaissent ces mots « content de t’avoir vu » ou « je suis content d’aller ce soir à tel événement et de te voir » ? Ou serait-ce précipité ?

Après ce moment étrange où un baiser a été refusé ?

Après ces nouveaux sms qui contiennent ces mêmes mots après ce premier refus ?

Où est la limite ?

Rien n’a été franchement et directement exprimé. Ces sms pourraient passer pour ceux d’un ami très proche ou que l’on ne voit pas souvent. Mais on ne se connaît que depuis deux mois et on se voit environ une à deux fois par semaine.

Mis à part ce moment étranger de la tentative de baiser dans le couloir de la pension où nous logions (chambre à part, inutile de le préciser) et quelques regards insistants remarqués par des amis, je n’avais perçu aucun signe. Partis ensemble à Bilbao par « semi-hasard » (j’avais déjà réservé mes billets d’avion et ma chambre quand il a dit qu’il envisageait de s’y rendre…sauf que cette décision s’est faite assez vite après notre discussion), je n’ai vu aucun signe annonciateur de cet étrange moment. Ni dans son comportement ni dans son discours la veille et le jour même.

Dois-je maintenant mettre une certaine distance ? Distance, que suite aux remarques d’amis concernant ses regards appuyés, j’ai essayé de mettre assez vite en restant un peu froide, de ne jamais terminer mes sms par « bisous » ou ce genre de choses. Mais c’est un peu contre ma nature, moi qui affiche un sourire énorme quand je retrouve un ami.

Dois-je attendre qu’il aborde le sujet ? Entre samedi soir et lundi en fin d’après-midi, malgré un certain nombre de moments passés en tête-à-tête (dans l’avion et à l’aéroport, vu que le premier avait une bonne heure de retard), il ne l’a pas fait. Moi non plus, remarquez, j’ai plutôt fait comme si il ne s’était rien passé.

De mon côté, comme vous l’aurez compris, je ne le vois que comme un ami et je ne pense pas que cela pourrait changer dans le futur. Et donc, que dois-je faire ? Laisser courir comme si rien ne s’était passé et me détourner encore une fois si il retente quelque chose ? Ou mettre les pieds dans le plat ? Je n’ai pas envie de le perdre comme ami mais c’est vrai aussi que depuis samedi soir, je ne suis peut-être plus tout à fait moi-même non plus en sa présence, je fais attention aux paroles et gestes que je pourrais avoir. J’ai d’ailleurs été limite impolie en lisant non-stop (ou presque) en attendant l’avion ou dans l’avion. Bref, je suis un peu indécise, la situation est délicate.

Let’s talk about love

Nouvelle ville, nouvelle « vie », nouvelles rencontres. Mon mois de janvier a été plus que vivant et animé, pour mon plus grand plaisir.

Le fait d’avoir retrouvé une certaine liberté, une certaine indépendance me fait entrevoir de nouvelles perspectives, de nouveaux horizons. Et me poser certaines questions aussi…

Depuis que j’ai décidé de quitter mon ex en septembre 2011, ma vie sentimentale a été un vrai désert. Nothing, nada. Il faut dire que mes derniers mois en Espagne, très occupée et sans doute sous le coup de cette rupture, je n’avais pas/plus la tête à ça. J’ai aussi ressenti en 2011-2012, cette envie de ne plus fonctionner au coup de cœur, de se laisser aller, se laisser emporter et parfois le regretter le lendemain. ça ne vaut souvent pas les efforts que l’on peut faire.

Et puis, retour en Belgique, retour chez Papa-Maman, retour dans un village sans permis et sans voiture. Et puis, le boulot à Bruxelles, les trajets quotidiens en bus et train. Où caser un éventuel début d’histoire au milieu de tout cela ?

Janvier 2014. J’emménage à Bruxelles, fait de nouvelles rencontres, sort, m’amuse. Quelques coups de cœur à mon encontre, semble-t-il. L’un semble un vrai cœur d’artichaut, ayant craqué sur plusieurs amies de notre amie commune avant moi, l’autre, je ne sais pas…rien n’est vraiment exprimé, intérêt simplement amical ou plus, ou entre les deux ? Je n’en ai aucune idée, je ne sais pas déchiffrer. De mon côté, rien de  bien particulier. Enfin… rien de ces étincelles qui m’ont emportée par le passé, pas toujours à bon escient. Ce n’est sans doute pas plus mal, je ne suis pas sûre d’avoir envie de fonctionner à nouveau comme ça.

Et en y réfléchissant, je me disais que ça faisait très très longtemps que je n’avais plus eu ce genre d’étincelles. Ah non, sauf peut-être une fois, je crois avoir hésité et fais marche arrière, ne pas avoir insisté, essayé. Serait-ce que je me protège d’un nouveau coup ? Au lieu de cette espèce de folie, ce courant électrique qui m’emportait autre fois ? Aurais-je changé ? Ou simplement n’aurais-je plus croisé quelqu’un qui saurait allumer cette étincelle ? Il est sans doute trop tôt pour trancher, on verra…

Seule mais heureuse

Ça doit faire un sacré paquet de mois, maintenant. Seule depuis que j’ai décidé de rompre. Au début, je n’avais pas le temps et l’envie de me lancer dans une nouvelle histoire. En même temps, dans mes semaines et mon planning bien serré de l’époque, il aurait du sacrément s’accrocher, le futur amoureux potentiel ! Entre les études à distance, les séances de ciné hebdomadaire avec Mi Amiga, les cours de chinois puis les cours de salsa, je n’arrêtais pas. Et puis, je n’avais besoin de personne pour me sentir heureuse et mes journées remplies d’attentions, d’amies, de sourires et d’un tas de petites choses qui rendent la vie belle.
Je crois aussi que je suis passée d’une époque où je me laissais porter et guider par le feeling du moment à une certaine peur de me jeter à l’eau. Mais se jeter à l’eau, pour quoi ? pour qui ?
Aujourd’hui, cela fait huit mois que je suis rentrée en Belgique. Et je n’ai pas plus l’envie absolue et tenace d’être avec quelqu’un juste là, maintenant. Je ne crois pas (et j’espère) que je ne fermerais pas la porte si une opportunité intéressante se présentait et si elle remuait quelque chose en moi. Mais je ne passe pas mes journées à soupirer après ce graal que certaines cherchent à tout prix. 
C’est étrange… mais je prends tout cela avec philosophie. En même temps, je dois dire que je ne me sens pas prête à faire des concessions, à déranger mon mode de vie actuel. Du moins, tant que je ne me sentirais pas plus installée, hors de chez mes parents. Tant que je ne serais pas chez moi, avec une plus grande liberté de mouvement.
Bref, c’est un peu comme si j’avais mis ma vie sentimentale en hibernation. Le temps d’avoir le permis, de me sentir prête (mais à quoi ?!), de retrouver une certaine liberté que j’ai un peu perdue ou mise entre parenthèses en rentrant chez mes parents. Je ne sais pas. Mais je vis bien la situation actuelle, en tout cas. Et ce soir, je ne ressentirais pas de pincement particulier au cœur par rapport à la date, ça c’est sûr !