Le jour où… – BéKa et Marko

Ma rencontre avec cette série s’est faite un peu par hasard. Alors que je déambulais dans les rayons d’une grande enseigne à la recherche d’un cadeau d’anniversaire, j’ai aperçu le tome 2 de cette série sur un présentoir. Attirée par celui-ci, je pense l’avoir pris en main, feuilleté et redéposé. Quelques minutes plus tard, alors que je repassais devant ce même présentoir, il n’y était plus, rangé en rayon. « Notre » rencontre aurait pu ne jamais avoir lieu, donc.

Résumé :

Le jour où le bus est reparti sans elle, Clémentine se retrouve coincée dans une singulière épicerie de campagne, loin de tout… mais jamais aussi près de trouver ce qu’elle cherche : des réponses à ses doutes existentiels. Les histoires zen d’Antoine, l’incroyable épicier, l’expérience de Chantal l’écrivain, le passage de Thomas le PDG-randonneur, vont irrémédiablement changer la vision de la vie qu’avait Clémentine. Comme chacun de ces personnages, la jeune femme va essayer de trouver son chemin vers le bonheur. Même si, comme tous les chemins, il emprunte parfois d’étranges détours… (Goodreads)

Le jour où elle a pris son envol : Depuis sa rencontre avec Antoine, le sage-épicier, Clémentine a changé pas mal de choses dans sa vie. Mais elle n’a toujours pas trouvé ce qu’elle cherchait : le bonheur et l’apaisement. Quand elle retourne à l’épicerie, Antoine n’est plus là. Simon, un physicien apiculteur a pris sa place. Grâce à lui, Clémentine va entrevoir tous les chemins de vie possibles qui s’offrent à elle. Mais comment faire pour trouver le bon ? Pour le savoir une seule solution… Essayer ! (Goodreads)

Le jour où elle n’a pas fait Compostelle : Antoine et Clémentine se retrouvent pour marcher dans les Pyrénées.
« On va suivre un GR ? » demande Clémentine. « Plutôt des CM ! Des Chemins de Moutons ! » répond Antoine.
Car prendre des routes balisées, suivre des sentiers battus, revient à être sous l’emprise des « aimanteurs », qui nous éloignent de notre propre chemin de vie, unique et singulier. À travers une balade au gré de leurs envies, Antoine veut révéler à Clémentine une dernière clé, qui va lui permettre d’ouvrir grand la porte sur le reste de sa vie…
(Goodreads)

Mon avis : Mieux que tous ces ouvrages de développement personnel, cette série va vous montrer une « autre » voie, une autre manière d’être et d’appréhender le monde qui nous entoure.

Clémentine n’est pas satisfaite de sa vie actuelle et cherche à la changer. Un événement fortuit, ce bus qui repart sans elle, va lui permettre d’apporter un regard neuf sur la vie, sur sa vie, sur ce qu’elle veut. Loin d’être un gourou, Antoine se veut un guide. Il montre, propose et à Clémentine de trouver, créer ensuite sa propre voie. Il va aussi être le vecteur de différentes rencontres et qui permettront à Clémentine d’élargir son champs des possibles, de lui ouvrir de nouveaux horizons.

Une jolie petite histoire en trois tomes qui insuffle de l’optimisme et peut permettre d’ouvrir certaines portes. À chacun.e d’entrevoir les opportunités et possibilités et d’en faire quelque chose ou non, à l’instar de Clémentine.

Une découverte que je vous recommande, d’autant plus que c’est un réel plaisir de se plonger dans ce doux univers créé par Marko.

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Lorca : Un poeta en Nueva York – Carles Esquembre

On reste dans le thème « Grenade » avec cette bd retraçant le séjour new-yorkais d’un des grenadins les plus célèbres : Federico García Lorca.

Résumé : « Un poète à New-York » fait partie de l’héritage poétique de l’humanité. Cette bande dessinée nous apporte une vision originale du séjour de Federico García Lorca dans cette ville. Nous nous laissons emporter par les passions et les obsessions de l’écrivain grenadin en abordant sa correspondance et les témoignages de ceux qui l’ont suivi dans cette aventure.

Été 1929. À bord du transatlantique Olympic, accompagné de son ami et mentor Don Fernando de los Ríos, le poète  va se retrouver immergé dans une traversée existentielle tumultueuse.

Troublé par le succès de « Complaintes gitanes », il doit affronter le rejet de ses amis Luis Buñuel et Salvador Dalí, ainsi que le poids d’un amour non réciproque avec Emilio Aladrén. Le séjour du poète dans cette ville et dans ce pays, si différents de l’Espagne de ce début de siècle, stimulera de nombreuses manières sa sensibilité.

De Harlem aux recoins les plus sordides de la grande métropole, aux clubs de jazz animés ou à l’énorme foule de Coney Island, Lorca entreverra un monde insolite de paysages humains. De nouvelles promesses teintées de nostalgie pour le Vieux Monde. (Essai de traduction du quatrième de couverture)

 

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Mon avis : Cette bd, c’est ma prof de littérature qui me l’a conseillé à la suite de notre dernier cours sur la Génération de 27. Selon elle, c’est le meilleur travail fait sur cette période concernant Lorca (ou, à tout le moins, sous ce format).

Personnellement, je connaissais assez peu le personnage ou son œuvre avant Grenade. Et c’est la passion de ma prof qui m’a donné l’envie d’acheter cette bd…que j’ai déniché lors de mon dernier jour à Grenade au Centro Federico García Lorca.

La bd, c’est pas un format dont je raffole. Simplement parce que le rapport prix/durée de lecture est assez défavorable mais je me laisse tenter de temps à autre. Et ici, je n’ai pas été déçue. Même si mes connaissances étaient assez limitées, je ne me suis pas sentie perdue dans « l’histoire ». La bd rend compte d’une atmosphère, d’une période de la vie de Lorca, de ses réflexions et de sa sensibilité exacerbée. C’est, effectivement, un très beau travail.

Et ce qui ne gâte rien, pour une novice comme moi, c’est de pouvoir découvrir à la fin de celle-ci quelques-uns de ses poèmes ainsi que des matériaux, notamment des dessins, que Lorca souhaitait voir figurer dans son recueil « Un poète à New-York ».

Je ne sais pas si il existe une version française, mais, en tout cas, c’est un ouvrage dont je vous recommande la lecture.

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Culottées #1 – Pénélope Bagieu

Lors d’un passage à la Fn*c, j’ai croisé ce tome sur mon chemin et, ni une ni deux, je l’ai embarqué.

Résumé : Guerrière apache ou sirène hollywoodienne, gardienne de phare ou créatrice de trolls, gynécologue ou impératrice, les Culottées ont fait voler en éclat les préjugés.

Quinze portraits de femmes qui ont inventé leur destin.

Margaret, actrice « terrifiante », spécialisée à Hollywood dans les rôles de méchante ; Agnodice, gynécologue de l’Antiquité grecque qui dut se déguiser en homme pour exercer ; Lozen, femme apache, guerrière et chamane ; Annette, sirène australienne qui inventa le maillot de bain féminin… Pénélope Bagieu brosse avec humour et finesse quinze portraits de femmes, combattantes hors normes, qui ont bravé la pression sociale de leur époque pour mener la vie de leur choix. (Babelio)

Mon avis : Les portraits sont variés, tant du niveau des pays d’origines des Culottées que  de l’époque à laquelle elles ont vécu mais avec toujours ce point commun : ces femmes se sont battues pour vivre la vie qu’elles voulaient vivre et pas celle que la société leur imposait.

Ces destins sont intéressants et inspirants mais l’on regrettera peut-être la brièveté de chacun due au format de la BD. Bref, on reste parfois souvent sur sa faim. Mais c’est sans doute aussi pour nous donner l’envie d’approfondir les destins de ces femmes, comme un avant-goût.

À mettre entre toutes les mains.

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Une fois n’est pas coutume, deux bd !

Les BD, je n’en lis presque pas. Pas parce que je n’aime pas ça. Juste que je trouve qu’on arrive toujours trop vite au bout. Beaucoup plus que pour un roman. Ajouté à cela le prix de ces ouvrages qui est aussi bien plus élevé qu’un poche (mais, on est d’accord, c’est pas la même chose et il est certain que ça les vaut), c’est tout un pan de la littérature que je zappe, sans tout trop souvent.

What a wonderful world – Zep

Résumé : Après Happy Sex et Happy Parents, Zep nous livre une nouvelle salve d’humour décapant ! Au fil d’un journal de bord quotidien (publié initialement sur le site lemonde.fr), il traite de sujets intimes ou universels comme « Pourquoi je me suis rasé la barbe », « Le djihadisme amateur » ou « La sexualité compliquée des super-héros »… Sous l’acuité du regard zeppien, le monde est une scène… de comédie ! (Babelio)

Mon avis : Une chouette découverte, moi qui ne connaissais de Zep que son personnage le plus célèbre, Titeuf, et encore en version dessin animé. De sujets très personnels à l’actualité, en passant par des sujets « juste » pour faire rire ou de la philosophie, on obtient un bel instantané de notre société. À mettre entre toutes les mains…mais pas trop jeunes quand même.

Deuxième génération – Michel Kichka

Résumé : Deuxième Génération n’est pas un règlement de comptes avec l’Histoire. C’est un récit autobiographique à travers lequel Michel Kichka retrace les instantanés décisifs d’une enfance, d’une jeunesse et d’une vie passées dans l’ombre de la Shoah, du plat pays à la terre promise, entre cauchemars, souvenirs drôles, moments joyeux et actes de délivrance.
Célèbre auteur israëlien et caricaturiste majeur, Kichka n’est pas seulement un fervent partisan de la paix au Proche-Orient, il est aussi le fils d’un homme qui fut l’unique survivant de sa famille après la guerre. À 20 ans, son père est revenu dans sa Belgique natale. Il y eut deux filles et deux garçons. Et un vécu si pesant que ses enfants n’ont eu de cesse de vouloir s’en émanciper, chacun à sa façon. Un ton unique et touchant, une histoire intime et poignante. Deuxième génération est un roman graphique qui tient à la fois du récit et du documentaire historique, une bande dessinée splendide et déroutante. (Babelio)

Mon avis : Que dire de plus que ces quelques mots de l’éditeur ? Tout y est. Une histoire personnelle touchante, sensibles sans mièvrerie ou volonté de faire pleurer dans les chaumières. Une recherche personnelle aussi, de sens à donner, de réponses à trouver face à une histoire familiale qui est parfois plus devinée que racontée.

Deux styles différents, deux objectifs différents, deux coups de crayon différents mais deux bd à lire absolument.

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Le bleu est une couleur chaude – Julie Maroh

Je ne suis pas très bd, tout simplement parce que la plupart du temps, le rapport prix/durée de lecture est nettement supérieur à celui d’un roman. OK, le graphisme explique le prix élevé de ces ouvrages, mais a priori, entre un bon gros roman et une bd, mon choix partira sur le premier. Ici, ma coloc’ avait la bd, elle avait vu le film et selon elle, la première est nettement mieux que le second, j’en ai donc profité pour lui emprunter…

Résumé : « Mon ange de bleu, Bleu du ciel, Bleu des rivières, Source de vie… »La vie de Clémentine bascule le jour où elle rencontre Emma, une jeune fille aux cheveux bleus, qui lui fait découvrir toutes les facettes du désir. Elle lui permettra d’affronter enfin le regard des autres. Un récit tendre et sensible.  (Fnac)

Mon avis : Personnellement, je n’ai pas vu le film donc je ne comparerai pas les deux. J’ai lu cette BD en une petite soirée et je dois dire que j’ai passé un bon moment. Le récit est intelligent, tendre, sensible, les personnages de Valentin, Emma et Clém sont attachants et l’évolution de Clémentine me semble plausible, réaliste.

Par contre, mais c’est là l’un des inconvénients de ce format et une petite frustration pour moi, j’aurais aimé remplir les blancs, plonger un peu plus dans la personnalité et la psychologie des différents personnages, principaux et secondaires. Bref, l’histoire m’aurait paru plus complète dans un roman.

Mais, somme toute, c’est une belle histoire, à découvrir…