Compostelle, le Chemin de la Vie

Alors, ça, c’est un documentaire que je ne voulais absolument pas rater sur grand écran ! Et je n’ai pas été déçue…

Synopsis : Le pèlerinage de Compostelle est une expérience qui attire de plus en plus chaque année. Le pèlerin est amené à dépasser ses limites et se confronter à lui-même et à son environnement. Les épreuves sont physiques mais surtout intérieures. Le réalisateur a suivi pendant 3 ans le parcours de plusieurs pèlerins. Aucun de leur chemin n’est identique. Etape après étape un nouveau rythme de vie s’installe, le chemin offre de nouvelles perceptions. Les contacts répétés avec la nature, les éléments et les autres pèlerins replacent chaque personnalité à juste place. L’alchimie du chemin opère peu à peu. (Cinenews)

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Mon avis : J’ai adoré. Les images sont magnifiques et même si elles représentent en majorité la partie du Chemin en France, j’ai retrouvé des paysages que j’ai eu l’occasion de traverser. Et puis, surtout, l’écho des mots de ces pèlerins avec ma propre expérience m’a (re)donné l’envie de continuer mon Chemin l’année prochaine. Et plus encore, de poursuivre au-delà de Compostelle, jusque Fisterra.

Ce qui ne gâche rien à l’atmosphère du Chemin parfaitement retransmise, ce sont les petites citations inspirantes qui s’intercalent entre les témoignages.

Bref, c’est juste un moment magique qui m’a ramené à toutes ces belles rencontres, ces difficultés et ce surpassement de soi qui sont le quotidien du chemin.

Caminante, no hay camino

El camino se hace al andar

Antonio Machado

 

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Les pépites

Une fois de plus, j’ai été agréablement surprise par une séance de cinéma en aveugle. J’avais entendu dire que ce film était très bien, j’ai donc filé en salle obscure sans prendre la peine d’en lire les compte-rendus et synopsis.

Synopsis : Aujourd’hui, ils ont 25 ans et finissent leurs études ou commencent à travailler. Tous, lorsqu’ils étaient enfants, devaient fouiller dans la décharge « à ciel ouvert » de Phnom-Penh, au Cambodge, pour survivre. C’est là que Christian et Marie-France, un couple de voyageurs français, les rencontrent, il y a plus de vingt ans. Ils décident alors de se battre sans limite pour sortir ces enfants de cet enfer. À ce jour, ils ont permis à près de 10.000 enfants d’accéder à l’éducation pour se construire un avenir. (Cinénews)

Mon avis : Alors, autant vous prévenir tout de suite, il faut s’accrocher quand même un peu. Les témoignages de ces enfants devenus grands sont parfois glaçants d’effroi mais le contraste entre leur histoire passée et le futur qu’ils ont construit/construisent grâce à l’action de Christian et Marie-France et aux contributions des « parrains » en devient lumineux.

J’avoue avoir été un peu sceptique au début en voyant la présentation de ce couple de français et de leur famille, de leur périple familial en camping car à travers le monde mais leur projet, leur action tient parfaitement la route. Bouleversés par ce spectacle des enfants travaillant dans la décharge de Phnom-Penh, ils ressentent le besoin de faire quelque chose. Oui, mais quoi ? Ils ont alors simplement posé la question suivante à ces enfants : de quoi avez-vous besoin ? Les réponses ont été simples : un repas par jour et pouvoir aller à l’école. D’une simple paillote dans la décharge où les enfants pouvaient recevoir un repas et des soins à ce centre scolaire qui encadre les enfants de la maternelle à la formation professionnelle, c’est l’histoire d’un petit miracle, tout en respectant et en intégrant dans la constitution du projet les acteurs et bénéficiaires de celui-ci.

Et puis, la petite chose qui m’a beaucoup marquée, c’est cette réflexion : Après le départ des Khmers Rouges, tout n’a pas été résolu. Le pays s’est retrouvé quasi sans enseignants avec tout une frange de la population traumatisée par les événements. Ces gens, cassés, brisés, par ce qu’ils avaient vu, vécu ont eu des enfants qui ont souffert et souffrent encore de ces événements passés à travers les blessures de leurs parents. Et sans doute, le plus impactant, c’est que cette petite réflexion s’applique très certainement à de nombreux endroits du monde…

Un film émouvant et impactant, à voir.

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Tout s’accélère

Je n’ai plus mis les pieds au cinéma depuis quelque chose comme trois semaines, je crois. À l’exception d’il y a deux semaines, où je suis allée voir ce documentaire en présence du réalisateur. Et franchement, même si cette semaine-là, j’étais crevée et le sujet parfois un peu plus ardu lors des interventions de certains experts, j’ai beaucoup aimé.

Synopsis : Gilles est un ancien trader devenu instituteur dans le 19ème arrondissement de Paris. Il s’interroge avec ses élèves de CM2 sur l’accélération vertigineuse de notre monde. Fasciné par leurs réflexions sur notre mode de vie et notre rapport au temps, il décide de les filmer puis d’aller à la rencontre d’experts du sujet. Pourquoi nos sociétés recherchent-elles toujours plus de croissance ? A quel impératif obéit cette accélération alors même que ces enfants de 10 ans mettent en évidence ses limites ? (Allociné)

Mon avis : Ça fait déjà deux semaines et, au début, je ne savais pas trop par quoi commencer, comment en parler. Et puis, je regarde l’affiche, vois cette bouteille dessinée sur l’affiche et revois cet exercice de maths qui pose la question de la croissance et de la finitude et les réflexions des enfants.

Ce film, c’est celui d’un trader devenu prof qui a intégré tout un tas de réflexion sur notre monde, son fonctionnement et notre fonctionnement à ses cours. Sans déroger au programme, il ouvre un espace de discussion, de raisonnement et de débat. Et toutes ces paroles d’enfants résonnent fortement en nous.

D’autant plus qu’à chaque remarque ou question, il y intercale l’avis des experts. C’est assez agréable comme mode de travail, on part de questionnements, d’observations des enfants et s’engage une espèce de dialogues à retardement avec des experts qui y ajoutent des éléments plus pragmatiques.

C’est un documentaire qui interroge notre société, son fonctionnement et notre insertion dans celle-ci, notre acceptation de certains modèles et qui nous renvoie en miroir la vision qu’en ont les enfants. Une espèce d’électrochoc. Bref, je vous conseille absolument de le voir si vous en avez l’occasion !

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