Rouge impératrice – Léonora Miano

Ce roman, c’est la critique qu’en avait fait Maghily qui m’a donnée envie de le lire. Alors, quand je l’ai trouvé sur la plateforme Lirtuel, j’en ai réservé l’ébook. Et je n’ai à aucun moment regretté de m’être lancée dans cette lecture dense mais oh combien intéressante et prenante.

Résumé : Le lieu  : Katiopa, un continent africain prospère et autarcique, presque entièrement unifié, comme de futurs Etats-Unis d’Afrique, où les Sinistrés de la vieille Europe sont venus trouver refuge. L’époque  : un peu plus d’un siècle après le nôtre.Tout commence par une histoire d’amour entre Boya, qui enseigne à l’université, et Illunga, le chef de l’Etat. Une histoire interdite, contre-nature, et qui menace de devenir une affaire d’Etat.Car Boya s’est rapprochée, par ses recherches, des Fulasi, descendants d’immigrés français qui avaient quitté leur pays au cours du XXIème siècle, s’estimant envahis par les migrants. Afin de préserver leur identité européenne, certains s’étaient dirigés vers le pré carré subsaharien où l’on parlait leur langue, où ils étaient encore révérés et où ils pouvaient vivre entre eux. Mais leur descendance ne jouit plus de son pouvoir d’antan  : appauvrie et dépassée, elle s’est repliée sur son identité. Le chef de l’Etat, comme son Ministre de l’intérieur et de la défense, sont partisans d’expulser ces populations inassimilables, auxquelles Boya préconise de tendre la main. La rouge impératrice, ayant ravi le cœur de celui qui fut un des acteurs les plus éminents de la libération, va-t-elle en plus désarmer sa main  ? Pour les «  durs » du régime, il faut à tout prix séparer ce couple… (Lirtuel)

9782246813613_w300

Mon avis : Quand j’ai refermé ma liseuse, j’étais soufflée. Un peu triste aussi de quitter déjà Katiopa et ses personnages.

C’est une histoire forte, dense et pleine de suspense que nous offre Léonora Miona. Un univers vaste et complexe dont le passé lointain est notre présent. Un espoir, un rêve devenu réalité pour certains mais à consolider. Une histoire d’amour, une histoire politique, avec un soupçon d’espionnage et de trahison.

Une écriture poétique, une galerie de personnages interpellants dont des portraits de femmes traçant leur(s) voie(s) hors des sentiers battus ou des chemins de vie tout tracés par la société. Des réflexions politiques, sociologiques et philosophiques sur notre société parsèment cette fiction tout en abordant des thèmes très actuels tels que l’environnement ou le racisme, entre autres.

Bref, c’est une lecture pas facile-facile, mais une fois passées les premières pages, une fois cet univers et ces personnages posés, j’ai été happée par la force de ce récit.

signature

De profundis – Emmanuelle Pirotte

J’avais adoré Today we live, donc, lorsque je me suis aperçue que son auteure dédicaçait le jour-même où nous étions à la Foire du Livre, j’ai jeté mon dévolu sur le seul opus en poche que je n’avais pas encore lu. Un peu dubitative, quand même.

Résumé : Bruxelles, dans un avenir proche. Ebola III a plongé l’Europe dans le chaos : hôpitaux débordés, électricité rationnée, fanatismes exacerbés. Roxanne survit grâce au trafic de médicaments et pense à suivre le mouvement général: s’ôter joyeusement la vie. Mais son ex-mari succombe au virus, lui laissant Stella, une fillette étrange dont elle ne s’est jamais occupée. Quand une bande de pillards assassine sa voisine, Roxane part pour un hameau oublié, où l’attend une ancienne maison de famille. La mère et la fille pourront-elles s’adapter à ce mode de vie ancestral et à cette existence de recluses ?

De profundis est un roman hors norme, une plongée en enfer, doublée d’une fabuleuse histoire d’amour. (Quatrième de couverture)

51zuo9x6tgl._sx195_

Mon avis : Et bien, comme la lecture du résumé le laisse présager, le tableau n’est guère joyeux. Quelques scènes sont même assez violentes; la fin du monde semblant proche, les pulsions des uns et des autres se libèrent.

Ce Bruxelles du futur donne des frisons et pourtant, on se laisse prendre au piège et très vite on souhaite savoir ce que l’avenir réserve à Roxanne. Roxanne, un personnage qui semble froid, un peu antipathique, il faut bien le dire, mais qui se dévoile au fil des pages et auquel on finit par s’attacher. Sa rencontre avec sa fille, Stella, ne semble pas augurer d’une relation mère-fille luxuriante. Mais les liens vont se tisser entre ces deux-là, petit à petit.

L’histoire est prenante, faite des péripéties du voyage et de la vie dans ce hameau dans un monde où tout semble péricliter petit à petit et où le danger plane.

Comme souvent, quand je lis un ouvrage d’un·e auteur·e belge, j’apprécie de retrouver des noms de villes, de rues, de villages qui me sont familiers et que je peux donc visualiser et pas simplement imaginer. Ce fut le cas ici. En plus de cet aspect, on retrouve aussi un peu de cette langue tombée en désuétude, le wallon, qui même si elle ne m’est pas très familière, sonne juste à mes oreilles.

Bref, malgré un léger manque d’enthousiasme en commençant ma lecture, je l’ai achevée totalement séduite, une fois encore, par l’œuvre d’Emmanuelle Pirotte. Je ne peux donc que vous en conseiller vivement la lecture !

signature

L’Épreuve (tome 1 et 2) – James Dashner

Dès que j’ai retrouvé un usage à peu près normal de mes yeux, c’est Choupette qui m’a mis le tome 1 dans les mains. Elle s’est mis très tardivement à la lecture et pour l’instant, se limite à des lectures ados/jeunes adultes mais ça fait plaisir de la voir plonger le nez dans un bouquin. Bref. La taille de police me le permettant, j’ai passé la journée (ou presque) à ne faire que lire et me suis donc avalé ces deux tomes en moins de 24h. Au grand désarroi de Choupette, qui venait d’entamer le tome 3 (auquel je n’ai pas le droit de toucher tant qu’elle ne l’a pas fini).

Résumés :

Tome 1 : Le labyrinthe : Thomas, dont la mémoire a été effacée, se réveille un jour dans un nouveau monde où vivent une cinquantaine d’enfants. Il s’agit d’une ferme située au centre d’un labyrinthe peuplé de monstres d’acier terrifiants. Les ados n’ont aucun souvenir de leur vie passée et ne comprennent pas ce qu ils font là. Ils n ont qu’un seul désir, trouver la sortie. Pour ce faire, les coureurs parcourent chaque jour le labyrinthe pour en dresser les plans des plans qui changent sans cesse, puisque les murs se déplacent chaque nuit. Le risque est grand mais, dès son arrivée, Thomas a une impression de déjà-vu, il sait qu il veut être coureur et résoudre l’énigme du labyrinthe. (Amazon)

Tome 2 : La Terre Brûlée : Thomas et les autres survivants regretteraient presque la vie dans le Labyrinthe. Ils avaient de la nourriture, un abri et une certaine sécurité… Or le monde qu’ils découvrent à l’extérieur a été ravagé par l’apocalypse. La terre est dépeuplée, brûlée par les éruptions solaires et par un nouveau climat ardent. Plus de gouvernement, plus d’ordre… et des hordes de gens infectés en proie à une folie meurtrière qui errent dans les villes en ruine.
Au lieu de liberté, Thomas et les autres se trouvent confrontés à une nouvelle épreuve imaginée par le WICKED. Ils doivent traverser la Terre Brûlée, la zone la plus dévastée, pour atteindre un refuge sans doute paradisiaque. Mais l’atteindront-ils à temps malgré tous les obstacles qui se dressent sur leur route? (Babelio)

Mon avis : Encore une série dystopique mais celle-ci a au moins un intérêt : ici, l’enjeu des épreuves, on ne le connait pas, à l’instar de ces enfants. Au fil de l’histoire, celui-ci s’ébauche petit à petit mais on n’en connaît pas encore tous les aboutissants (il paraît que tout sera révélé dans le quatrième tome, patience).

Autre différence par rapport aux autres dystopies que j’ai pu lire (la série Hunger Games ou Divergente), ici, pas d’héroïne, mais un héros, Thomas.

Pour le reste, on retrouve les éléments du genre : on fait un énorme bond dans le futur, le monde, la société a un visage totalement différent de ce que nous connaissons et le héros est une espèce de sauveur, plongé dans un univers violent et il est un jouet, un pion manipulé par d’autres.

Une lecture plutôt intéressante mais dont il faudra avoir lu toute la série pour se forger une opinion définitive. Car si les deux tomes ne manquent pas de rebondissements et qu’ils s’achèvent tous deux de manière abrupte, laissant présager que tout cela est loin d’être fini, ce seront les révélations du dernier tome qui, je crois, donnera l’éclairage final sur l’ensemble de l’intrigue.

Signature

Effacée – Teri Terry

Parmi les nombreux livres que j’ai reçu de Xel0u le l0up, c’est le premier qu j’ai lu. Sa couverture m’a attirée, impossible d’y résister. Et à la lecture, c’était encore « pire ».

Résumé : Vers 2050, les criminels de moins de 16 ans sont condamnés à avoir la mémoire effacée. Ils doivent repartir de zéro, avec interdiction d’éprouver des émotions négatives : un appareil greffé sur eux est là pour le contrôler.
Kyla, 16 ans, a ainsi été « reprogrammée » et doit tout réapprendre sous le contrôle sévère de ses parents adoptifs.
Mais, malgré son effacement, elle fait d’étranges cauchemars et se découvre des aptitudes qu’elle ne devrait plus avoir. Comme si son passé s’obstinait à remonter à la surface…
Et quand elle apprend qu’un avis de recherche la concernant a été lancé avant son effacement, elle s’interroge : a-t-elle vraiment été une criminelle ? A-t-elle mérité son sort ?
Lorsque des lycéens opposés à l’effacement commencent à disparaître, Kyla réagit.
Avec l’aide de Ben, effacé, lui aussi, elle décide de comprendre et part à la recherche de son histoire.
Mais le chemin qui mène à la vérité s’avère plus difficile que prévu. Et Kyla n’est pas certaine de vouloir assumer ce passé qu’elle sent progressivement revenir à elle…
Une intrigue dense et haletante pour une quête d’identité d’une intensité rare. (Quatrième de couverture)

Mon avis : Je l’ai dévoré, littéralement, en moins de 24h. Les chapitres sont courts, le thème prenant et l’on a hâte de découvrir les tenants et aboutissants de ces « effacements ». Le suspens est présent, la tension aussi et il est bien difficile de savoir qui est dans quel camp dans ce monde aussi surveillé. Par contre, j’ai aimé le fait que la distinction « gentils-méchants » ne soit pas aussi simple, pas aussi manichéenne que dans d’autres romans que j’ai pu lire. Et ça, c’est un sacré bon point.

Difficile d’en dire plus sans vous spoiler, toujours est-il que cette dystopie fut pour moi un vrai coup de cœur, j’ai d’ailleurs été déçue en me voyant approcher de la fin, que celle-ci n’en soit pas une. Il va falloir que je me procure le tome suivant maintenant !

Reste une petite chose qui m’a gênée, le fait que l’ouvrage que j’ai eu en mains soit une version « épreuves non corrigées ». En gros, coquilles du genre « psberve » ou encore « eooe », mise en page qui part de travers parfois. ça n’a pas vraiment altéré ma lecture mais j’ai trouvé ça un peu dommage quand même.