Terminus Tel-Aviv – Liad Shoham

Alors que l’édition 2017 se profile, voilà que je viens enfin à bout de mon butin de la Foire du Livre 2016.

Résumé : Quand Michal Poleg, la plus acharnée des activistes à défendre les droits des demandeurs d’asile, est retrouvée assassinée dans son appartement, les soupçons se portent immédiatement sur les réfugiés du camp du square Lewinsky, au sud de Tel-Aviv. Et quand l’un d’eux passe aux aveux, l’affaire semble entendue.
Au commissariat de police, le cas échoit à l’inspectrice novice Anat Nahmias. Convaincue que le présumé coupable est victime d’un complot, elle décide, envers et contre sa hiérarchie, de tout mettre en œuvre pour prouver son innocence.
Commence alors une vertigineuse plongée dans le monde trouble des immigrés clandestins en Israël, entre ONG, mafia, kidnappings et trafic d’armes. (Babelio)

Mon avis : Il s’agit là d’un roman assez complexe, où l’auteur nous balade entre plusieurs univers qui se recoupent. Tout à son importance dans cet immense puzzle et la lumière ne se fera sur toute l’affaire que dans les dernières pages.

Autant dire que j’ai été surprise en découvrant l’identité du coupable, à aucun moment il ne me serait venu à l’idée de le soupçonner. Et là, le pari est plutôt réussi.

Pour le reste, j’ai beaucoup apprécié la critique de la société israélienne sous-jacente à l’intrigue et la psychologie des personnages, même si parfois, je n’ai pu m’empêcher de me poser la question si les péripéties des réfugiés n’étaient pas parfois un peu trop. Trop sordide, trop sensationnel sans toujours apporté un éclairage sur leur comportement ou l’intrigue.

Bref, un thriller intéressant à découvrir.

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Projet Anastasis – Jacques Vandroux

J’ai fait l’acquisition de cet ebook il y a plus de six mois, lors d’une espèce de promotion. Je pouvais choisir un ebook gratuit entre deux titres et c’est celui-ci que j’ai choisi.

Résumé : Jean Legarec, responsable d’une agence privée de renseignements, n’a qu’une vague idée de ce qu’il va affronter lorsqu’il accepte une demande inhabituelle : enquêter sur la disparition d’un enfant de six ans, petit-fils d’un homme politique français influent. Pour un million d’euros, il va se lancer dans des recherches qui lui feront prendre tous les risques et le confronteront à son propre passé.

Passant d’une ville de Paris secouée par des attentats sanglants aux neiges munichoises, de l’apparente douceur de l’île de Malte aux sombres forêts vosgiennes, le privé va croiser des témoins qui lui apporteront, pièce par pièce, la preuve d’un complot prenant racine dans le mal absolu. Ses alliés : un déporté des camps de la mort encore vigoureux, une historienne allemande sans tabou, d’anciens mercenaires aux méthodes très personnelles, une Alsacienne au charme discret, mais efficace, un ancien militaire qui rêve de sa Provence, des diplomates qui n’ont jamais vraiment pris leur retraite… Quand l’argent et le pouvoir sont en jeu, l’imagination ne connaît pas de limite, et la vie n’a plus de prix.

Dans ce nouveau thriller, Jacques Vandroux immerge le lecteur dans une histoire haletante, basée sur les heures noires du vingtième siècle. Aucun de ses personnages ne sortira indemne d’une telle aventure. (Amazon)

Mon avis : Un bon petit thriller qui vous tiendra en haleine et dont la recette est savamment orchestrée : un brin d’histoire, une pincée de politique, un zeste d’espionnage et une larme de romance (celle-là, par contre était peut-être un peu facile). Tous les ingrédients y sont et la « pâte » prend assez bien même si ça n’a pas le côté musclé d’un Clancy. Bref, une lecture agréable dont on est impatient de découvrir le fin mot !

Par contre, en lisant les résumés d’autres livres de l’auteur à la fin de mon ebook, je me suis aperçue que celui-ci s’inscrivait peut-être dans une espèce de série, vu que certains personnages croisés brièvement ici sont les protagonistes d’autres épisodes. Et je compte bien les lire par la suite !

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L’oiseau de mauvais augure – Camilla Läckberg

Après plusieurs dernières lectures qui m’ont demandé un peu plus d’effort ou pour lesquelles je peinais à trouver du temps, ici, ça a filé. Le suspens m’a tenu en haleine et quelques jours m’ont suffi pour en venir à bout.

Synopsis : L’inspecteur Patrick Hedström est sur les dents. Il voudrait participer davantage aux préparatifs de son mariage avec Erica Falck, mais il n’a pas une minute à lui. la ville de Tanumshede s’apprête en effet à accueillir une émission de téléréalité et ses participants avides de célébrité, aussi tout le commissariat est mobilisé pour éviter les débordements de ces jeunes incontrôlables. Hanna Kruse, la nouvelle recrue ne sera pas de trop. D’autant qu’une femme vient d’être retrouvée morte au volant de sa voiture, avec une alcoolémie hors du commun. La scène du carnage rappele à Patrick un accident similaire intervenu des années auparavant. Tragique redite d’un fait divers banal ou macabre mise en scène? Un sombre pressentiment s’empare de l’inspecteur. Très vite, alors que tout le pays a les yeux braqués sur la petite ville, la situation s’emballe. L’émission de téléréalité dérape. Les cadavres se multiplient. Un sinistre schéma émerge… (Babelio)

Résumé : J’ai beau ne pas toujours les lire dans l’ordre, c’est toujours un plaisir de retrouver Patrick, Erica et tous les autres dans les romans de Camilla Läckberg. Et puis, plaisir aussi de se plonger dans une lecture « facile », fluide, où le suspens amène les pages à se tourner toutes seules.

La construction du roman suit celle des précédents (et suivants, si je ne m’abuse). Entre les chapitres, nous plongeons dans les pensées, les souvenirs du tueur. C’est un mode opératoire assez plaisant, qui permet au lecteur d’appréhender ce qui l’a amené à commettre ces meurtres avant le dénouement final. Des petits cailloux que sème l’auteur pour nous mener sur la piste sans trop en dire… et pour une fois, j’avais un sérieux pressentiment qui s’est confirmé. Mais je n’en dirais pas plus, à vous de le lire maintenant, si ce n’est déjà fait.

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L’invité de la dernière heure – Charlotte Link

Lors de mon dernier passage chez Pêle-Mêle, je suis tombée par hasard sur ce roman. Ayant déjà lu deux ouvrages de Charlotte Link, je n’ai pas hésité bien longtemps, je l’ai empoché et je n’ai pas été déçue.

Résumé : Désespérée par la mort de son mari, Rebecca Brandt, réfugiée dans sa maison de Provence, est sur le point de mettre fin à ses jours lorsque surgit Max, le meilleur ami de son mari, qui déclare vouloir passer quelques jours de vacances avec elle. Il est accompagné d’un jeune couple d’étudiants, Marius et Inga, qu’il vient de prendre en stop. Rebecca oublie à leur contact son sinistre projet et leur propose de camper dans son jardin. Au bout de quelques jours, Marius, qui semblait si léger et si gai, se montre soudain irascible et agressif. Surtout envers Rebecca, qui, incrédule, comprend peu à peu que le cauchemar ne fait que commencer… (Babelio)

Mon avis : On est bien loin des deux ouvrages que j’avais précédemment lus. Si il s’agissait alors d’une saga familiale dans la Prusse occidentale à l’aube de la deuxième guerre mondiale, ici, on est dans un récit plus contemporain et même carrément un thriller.

Deux histoires se déroulent en parallèle et l’on attend avec impatience de découvrir quel sera le point commun entre les deux, le pont qui se créera entre cette rue de la banlieue munichoise et le Midi. La construction et le style sont agréables, on se laisse prendre par la main et l’on quitte à chaque fois ses pages à regrets. De plus, le suspens est savamment distillé et l’évidence ne l’est peut-être pas tant que ça…

Que dire de plus sans vous en dévoiler le principal ? Que j’ai pris beaucoup de plaisir à le lire et que Charlotte Link fait désormais partie de ces auteurs dont je suis sûre de goûter la lecture.

La vérité sur l’affaire Harry Quebert – Joël Dicker

Ça doit faire un peu plus de deux ans que tout le monde en a parlé. Même des amis espagnols me l’ont recommandé, c’est dire ! Et moi, je l’ai enfin lu.

Résumé : À New York, au printemps 2008, lorsque l’Amérique bruisse des prémices de l’élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la tourmente: il est incapable d’écrire le nouveau roman qu’il doit remettre à son éditeur d’ici quelques mois.
Le délai est près d’expirer quand soudain tout bascule pour lui : son ami et ancien professeur d’université, Harry Quebert, l’un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il aurait eu une liaison.
Convaincu de l’innocence de Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener son enquête. Il est rapidement dépassé par les événements : l’enquête s’enfonce et il fait l’objet de menaces. Pour innocenter Harry et sauver sa carrière d écrivain, il doit absolument répondre à trois questions : Qui a tué Nola Kellergan ? Que s’est-il passé dans le New Hampshire à l’été 1975 ? Et comment écrit-on un roman à succès ?
Sous ses airs de thriller à l’américaine, La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert est une réflexion sur l’Amérique, sur les travers de la société moderne, sur la littérature, sur la justice et sur les médias.

Mon avis : J’ai dévoré ce pavé en quelques jours. J’en ai d’ailleurs avalé la moitié en un weekend et rogné sur mes heures de sommeil les jours suivants. Il faut dire que le suspens et les rebondissements sont savamment distillés. Quand on croit toucher du bout des doigts la solution de l’énigme, Zas ! intervient un nouvel élément qui fait vaciller nos certitudes.

Tout au long du roman, l’auteur nous promène du présent au passé, en y intercalant des pages du roman de Marcus mais aussi du chef d’œuvre d’Harry et c’est une construction finalement assez intéressante, même si pas révolutionnaire pour un sou.

Si d’aucuns ont décrié le style d’écriture, moi, je louerais en tout cas la capacité de l’auteur, peut-être un peu trop mécanique parfois, à nous tenir en haleine tout au long des 800 et quelques pages que fait la version poche.

Une lecture que je vous conseille, pour ma part.

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